Mieux vaut n'penser à rien
Que n'pas penser du tout
Rien c'est déjà
Rien c'est déjà beaucoup
On se souvient de rien
Et puisqu'on oublie tout
Rien c'est bien mieux
Rien c'est bien mieux que tout
Mieux vaut n'penser à rien
Que de penser à vous
Ça ne me vaut rien
Ça ne me vaut rien du tout
Comme si de rien
N'était je pense à tous
Ces petits riens
Qui me venaient de vous
Si c'était trois fois rien
Trois fois rien entre nous
Evidemment
Cà ne fait pas beaucoup
Ce sont ces petits riens
Que j'ai mis bout à bout
Ces petits riens
Qui me venaient de vous
Mieux vaut pleurer de rien
Que de rire de tout
Pleurer pour un rien
C'est déjà beaucoup
Mais vous vous n'avez rien
Dans le cœur et j'avoue
Je vous envie
Je vous en veux beaucoup
Ce sont ces petits riens
Qui me venaient de vous
Les voulez-vous ?
Tenez ! Que voulez-vous ?
Moi je ne veux pour rien
Au monde plus rien de vous
Pour être à vous
Faut être à moitié fou.
and why not some serge gainsbourg while i pause at this café, under this lacy blue sky, and drink to you?
Mes illusions donnent sur la cour
Des horizons j’en ai pas lourd
Quand j’ai bossé toute la journée
Il me reste plus pour rêver
Qu’ les fleurs horribles de ma chambre
Mes illusions donnent sur la cour
J’ai mis une croix sur mes amours
Les p’tites pépées pour les toucher
Faut d’abord les allonger
Sinon c’est froid comme en décembre
Quand le soir venu j’ m’en reviens du chantier
Après mille peines et le corps harassé
J’ai le regard morne et les mains dégueulasses
De quoi inciter les belles à faire la grimace
Bien sûr y’ a des filles de joie sur le retour
Celles qui mâchent le chewing-gum pendant l’amour
Mais que trouverais-je dans leur corps meurtri
Sinon qu’indifférence et mélancolie
Dans mes frusques couleurs de muraille
Je joue les épouvantails
Mais nom de Dieu dans mon âme
Brûlait pourtant cette flamme
Où s’éclairaient mes amours
Et mes brèves fiançailles
Où s’ consumaient mes amours
Comme autant de feux de paille
Aujourd’hui je fais mon chemin solitaire
Toutes mes ambitions se sont fait la paire
J’ me suis laissé envahir par les orties
Par les ronces de cette chienne de vie
Mes illusions donnent sur la cour
Mais dans les troquets du faubourg
J’ai des ardoises de rêveries
Et le sens de l’ironie
J’ me laisse aller à la tendresse
J’oublie ma chambre au fond d’ la cour
Le train de banlieue au petit jour
Et dans les vapeurs de l’alcool
J’ vois mes châteaux espagnols
Mes haras et toutes mes duchesses
À moi les p’tites pépées les poupées jolies
Laissez venir à moi les petites souris
Je claque tout ce que je veux au baccara
Je tape sur le ventre des maharajas
À moi les boîtes de nuit sud-américaines
Où l’on danse la tête vide et les mains pleines
À moi ces mignonnes au regard qui chavire
Qu’il faut agiter avant de s’en servir
Dans mes pieds-de-poule mes prince-de-galles
En douceur je m’ rince la dalle
Et nom de Dieu dans mon âme
V’là qu’ j’ ressens cette flamme
Où s’éclairaient mes amours
Et mes brèves fiançailles
Où se consumaient mes amours
Comme autant de feux de paille
Et quand les troquets ont éteint leurs néons
Qu’il n’ reste plus un abreuvoir à l’horizon
Ainsi j’ me laisse bercer par le calva
Et l’ dieu des ivrognes guide mes pas