yeah, like that. sort of.
some of you may understand why a poem, originally italian, then translated by its italian author into good french, and then, of course, presented to you in a blog that is written in bad american by someone completely unrelated to the production... feels so *right* -- and then again, some of you may not.
the author, here a poet, is giovanni merloni and this poem is available in his work, stella, poèmes 1972-1974, which figures as part of his blog, his blog being, in its entirety, a piece of art that i've come to admire quite a lot, sometimes envy, and, occasionally, need: le portrait inconscient.
i am feeling beat up by a combination of ronsard, du bellay, and petrarch, were each of these great ones a jug of milk an hour away from turning rancid.
is love supposed to be so lonely, so fiercely unrequited that it mirrors an act of hatred? the only pictorial element to add to such a borrowed and out-of-time post as this one, une larme, seule, une larme, une larme seule. and not even mine, or even human, but une larme de pluie.
Quand on croit voir l’amour s’éloigner (1974-2013)
Quand on croit voir l’amour s’éloigner
c’est alors qu’ils affleurent
les souvenirs les plus reculés :
un souffle sur ton front plissé,
une coupure nette qui était capable
de débrouiller n’importe quel écheveau,
ton pas près de moi, inattendu
notre étreinte soudaine.
c’est alors qu’ils affleurent
les souvenirs les plus reculés :
un souffle sur ton front plissé,
une coupure nette qui était capable
de débrouiller n’importe quel écheveau,
ton pas près de moi, inattendu
notre étreinte soudaine.
Quand l’amour se replie, condamné,
on désire jusqu’au désespoir
que le temps sera infini,
qu’une vie sera deux vies,
qu’une promenade en hiver
dans le brouillard
sera aussi un plongeon
dans un amas de feuilles sèches et de boue,
que l’on pourra à nouveau se tenir par la main,
dans un bref voyage invisible,
vers les nuages suspendus
au-dessus du calme et du vent.
on désire jusqu’au désespoir
que le temps sera infini,
qu’une vie sera deux vies,
qu’une promenade en hiver
dans le brouillard
sera aussi un plongeon
dans un amas de feuilles sèches et de boue,
que l’on pourra à nouveau se tenir par la main,
dans un bref voyage invisible,
vers les nuages suspendus
au-dessus du calme et du vent.
Quand l’amour près de nous se termine,
on ne cesse pourtant de chercher un ailleurs
où nos voix les plus égarées se retrouvent,
un point lointain
où nos pensées les plus figées se perdent.
on ne cesse pourtant de chercher un ailleurs
où nos voix les plus égarées se retrouvent,
un point lointain
où nos pensées les plus figées se perdent.
Quand l’amour se perd,
nous apprenons à nous distraire, à nous renier,
à nous engager dans la bonne cause.
nous apprenons à nous distraire, à nous renier,
à nous engager dans la bonne cause.
Quand l’amour lointain soudainement s’approche,
ils sont simples et très beaux les souvenirs
d’où jaillit ton sourire, facilement
(il me semble),
et que toi, tu deviens comme une vague :
la vague des pensées les plus affectueuses,
la vague des cheveux qui entourent toute chose,
la vague de caresses et murmures,
la vague d’une mer nouvelle,
la vague d’une terre au bout de notre bout,
la vague d’un vent sombre,
sibilante dans son tour dans le ciel et les toits.
ils sont simples et très beaux les souvenirs
d’où jaillit ton sourire, facilement
(il me semble),
et que toi, tu deviens comme une vague :
la vague des pensées les plus affectueuses,
la vague des cheveux qui entourent toute chose,
la vague de caresses et murmures,
la vague d’une mer nouvelle,
la vague d’une terre au bout de notre bout,
la vague d’un vent sombre,
sibilante dans son tour dans le ciel et les toits.
Giovanni Merloni
Quando l’amore sembra allontanarsi (1974)
Quando l’amore sembra allontanarsi
proprio allora affiorano
i ricordi più remoti :
un soffio sulla tua fronte corrugata
un taglio netto che era capace
di sgrovigliare qualsiasi matassa
il tuo passo vicino e inatteso
il nostro abbraccio improvviso.
Quando l’amore sembra condannato
si desidera disperatamente
che il tempo sia infinito
che una vita sia due vite
che una passeggiata in inverno
nella nebbia
sia anche un tuffo
tra le foglie secche e il fango
sia tenersi di nuovo per mano
verso nuvole sospese
tra la calma e il vento.
Quando l’amore vicino finisce,
c’è sempre un altrove
dove le nostre voci si intrecciano,
un punto lontano
dove i nostri pensieri fissi si perdono.
Quando l’amore si perde
impariamo a pensare ad altro
a rinnegarci, a farci impegnati.
Quando l’amore lontano
diventa vicino, anche i ricordi
son semplici e belli
e sgorga facile il tuo sorriso
(così mi sembra)
e tu ti fai onda di pensieri affettuosi
onda di capelli che cingono
onda di carezze e sussurri
onda di un mare nuovo,
onda di una terra che è la nostra meta
onda di un vento cupo, sibilante
che avvolge il cielo dei tetti.
Giovanni Merloni
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